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l’aiglon blanc des illinois

que nous restions ici ; mais il serait bon de faire dresser tous les abris ici-même, où nous serons en sécurité.

— C’est une excellente idée ; en attendant que l’on ait construit un fort, c’est-à-dire jusqu’au retour de monsieur de La Salle, vous serez en sûreté ici. Je ne serai guère longtemps absent », ajouta le chef.

L’Aiglon n’avait pas entendu cette conversation, il s’était éloigné un peu, explorant la surface du rocher. Lorsqu’il apprit la décision, il devint grave :

« Tu pars, chef Tonty ; quel dommage ! l’Aiglon guettera ton retour… mais je suis heureux de séjourner ici ; mon père m’a tant parlé de cet endroit qu’il me semble le reconnaître ; quand je serai un homme, j’aimerais à y planter ma hutte.

— Nous élèverons ici un fort, dit Tonty ; c’est le projet de La Salle.

— Bien vrai ? s’écria joyeusement l’Aiglon.

— Certainement, et alors, petit, si tu restes avec nous, tu deviendras, toi aussi, le jeune Aigle du Rocher ! »