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Page:Maxine - L'Aiglon Blanc des Illinois, 1938.djvu/92

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l’aiglon blanc des illinois

— Un gamin miami ; il l’a vu grimper dans un chêne près des palissades…

— Je ne vois pas, dit LaSalle, comment un Iroquois pouvait le déloger de là, sans le faire tomber en dedans de nos murs… Mais alors il aurait été vu !

— Je ne puis rien expliquer, dit tristement le chasseur ; je suis convaincu que c’est là une vengeance des Iroquois, mais nous sommes impuissants ! Comment savoir où diriger nos recherches ?

— Et en ce moment, reprit La Salle, aucune tribu hostile n’a été signalée dans les environs !

— Chef, je te demande deux semaines d’absence pour essayer de retrouver l’Aiglon Blanc ! Si, au bout de ce temps, Nika n’a pas reparu, c’est qu’une flèche ennemie l’aura refroidi pour toujours !

— Certainement, j’autorise cette absence, répondit l’explorateur. Nous sommes tous désolés de la disparition de ton protégé ; j’espère que tu vas le retracer et nous le ramener ! Quand comptes-tu partir ?

— Tout de suite, répondit le chasseur.

— Veux-tu que je te donne un compagnon ?

— Non, repartit le guide, j’irai seul ! »


Tandis que les occupants du fort Saint-Louis se désolaient de sa disparition, et que Nika partait à sa recherche, l’Aiglon Blanc, porté par son ravisseur, était amené bien loin, dans l’épaisseur de la forêt, où on le déposa sur le sol. Là, afin de lui permettre de respirer davantage, on lui enleva le bâillon. « Si tu cries, fit l’Indien, en illinois, je te le mettrai de nouveau ! »

L’Iroquois et le Sioux convinrent ensemble de détacher les jambes du captif afin qu’il pût marcher, mais ses bras