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Page:Maxine - La blessure, 1932.djvu/156

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LA BLESSURE

— Allô… Oui, c’est Marcel Pierre qui parle… mais… Ciel ! C’est vous, Isabelle ?

— Oui, c’est bien moi ! Je reviens de loin ! Ne viendrez-vous pas me serrer la main ?

— Avec bonheur ! J’étais pour vous demander moi-même cette faveur !

— Venez ce soir, alors !

— Merci, j’irai sans faute !

Isabelle sentit soudain une joie délirante lui envahir le cœur. Il l’aimait donc toujours ! Il allait comprendre enfin combien ce serait insensé de briser leurs deux vies à cause de… l’inévitable !

Monsieur Comtois et son fils n’étaient pas au salon lorsque Marcel y entra ce même soir. Isabelle était seule, debout près de la cheminée, regardant distraitement le feu qu’elle y avait fait allumer à cause de la fraîcheur de cette soirée de septembre. Il regarda un instant la chère silhouette, puis s’avançant, il dit doucement : Isabelle !

— Marcel ! Enfin !… Et sans hésiter elle se blottit dans les bras tendus vers elle…

— Quel bonheur de vous revoir, dit-il, laissez-moi vous regarder… Dieu ! Vous êtes exquise ! Que de têtes vous avez dû tourner là-bas !

— Et vous, méchant, qui m’avez fait verser tant