XIV
LE FESTIN — UN DÉVOUEMENT
E BONNE heure, le lendemain, deux hommes du fort arrivèrent en hâte chez le chasseur, qui, avec le manchot et l’enfant, se préparait à partir :
— Trop tard ! Trop tard ! s’écrièrent les arrivants ; le capitaine nous avait avertis que vous nous trouveriez des canots, mais les guerriers iroquois sont déjà en route… le fort sera cerné… pas de fuite possible… nous sommes perdus !
— Non ! s’écria le manchot, sortant de son flegme habituel, rien n’est perdu, je sais comment déjouer leurs projets ! Partons vite en canot, je vous expliquerai ça en route !
Dans peu de minutes, les quatre hommes et le garçonnet furent rendus au rivage et bientôt la légère embarcation filait avec rapidité.
— Avez-vous beaucoup de provisions au fort ? demanda le Castor ; des vivres… de la nourriture ?