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LE FESTIN — UN DÉVOUEMENT

Le capitaine salua de nouveau d’un air dégagé.

Il était alors trois heures ; ce ne fut qu’une heure plus tard, qu’un guerrier vint apporter au commandant la réponse affirmative.

— Bien, lui répondit-il, nous allons maintenant fermer le fort pour terminer les préparatifs ; dans peu de temps, vous entendrez le clairon et vous entrerez… ne vous éloignez pas trop en attendant !

Le chasseur traduisit cette réponse du commandant ; les Onontagués, trompés par le ton cordial et surtout par la recommandation de ne pas s’éloigner, paraissaient contents et leurs faces bariolées reflétaient leur gourmandise…

Dès que le fort se fut refermé, le capitaine rassembla tout son monde, le chasseur expliqua les conventions et le plan du départ ; les hommes reçurent instruction de ne pas prendre d’eau-de-vie, mais de faire mine de boire avec les Indiens. On convint d’un signal silencieux que donnerait Dupuis lorsque le moment décisif serait venu.

On avait bien, au fort, une certaine réserve d’eau-de-vie et quelques barriques de vin, mais on avait surtout plusieurs tonneaux vides !

Pour donner à boire à un si grand nombre d’Indiens, il allait falloir recourir à la ruse…

L’eau-de-vie fut diluée avec de l’eau claire, ce qui en tripla la quantité. La même opéra-