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LA CACHE AUX CANOTS

Tout à coup, il entendit courir… des pas légers, feutrés et rapides, sur le sol de la forêt… le manchot jeta des faînes et deux petits écureuils ne tardèrent pas à s’en emparer… bientôt, il en vint plusieurs et parmi eux un joli suisse à pelage soyeux et à dos rayé… ces petits affamés saisissaient les noix, se plantaient sur leur train de derrière, la queue sur le dos, et, tenant la noix ou la faîne dans leurs pattes de devant, se hâtaient d’en extraire l’amande avec leurs fortes dents de rongeurs.

Jeannot voulut se rapprocher, mais les petits fourrés s’enfuirent !

— Je t’apprendrai à les apprivoiser, dit l’Indien et à siffler entre tes doigts pour les appeler !

— Bon ! Et à appeler aussi les oiseaux, n’est-ce pas, Grand-Castor ?

— Hé ! Hé ! Tu pourras aussi apprendre à imiter leur chant… ils te répondront, tu verras !

— As-tu encore d’autres amis, dans la forêt ?

— Oui, plusieurs, mais il est trop tard pour aujourd’hui. Une autre fois, je te ferai voir mon corbeau, ma merluche, et aussi une marmotte qui a des petits dans un terrier… je lui donne à manger, et elle me connaît bien… mais retournons, maintenant, c’est l’heure de ton repas et Onata doit commencer à être inquiète !