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UN CANOT

— Grand-Castor, j’ai perdu ma plus belle flèche, dit le petit.

— Hé ! je t’en ferai une autre ; mais où l’as-tu lancée ?

— Dans ta maison ; elle a frappé le bas du mur et elle a disparu.

— Impossible, la muraille est de pierre solide, le sol en roche et en terre durcie, elle a dû rebondir.

— Viens voir, insista Jeannot ; je sais où elle est entrée ; j’ai voulu la retirer, et paf !… elle a disparu ! Viens voir ! Viens, toi aussi, papa !

— Tantôt, mon fiston, dit le chasseur en s’épongeant le front, un peu fatigué de sa montée dans la brousse, va montrer ça à Amiscou.

Le manchot et l’enfant pénétrèrent dans la caverne et Jeannot, se penchant, fit voir à l’Indien l’endroit où la flèche s’était enfoncée dans la muraille, près du sol. Amiscou, à genoux sur le plancher durci de la grotte, regarda attentivement, vit la trace du passage de la flèche et passa pesamment sa main sur le sol et sur le bas de la paroi pierreuse ; à un certain endroit, la paroi céda sous la pression… le manchot prit sa hache et frappa doucement la muraille au point vulnérable… une ouverture se fit, révélant un vide étroit entre le sol et le mur de pierre.

— Va chercher ton papa, Jeannot, dit-il, tandis que j’essaie d’agrandir un peu ce trou.