Page:Maxine - La cache aux canots, 1939.djvu/81

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— C’est vrai, ce couloir aurait pu servir d’antre à quelque bête féroce… Mais, sais-tu ce que je vais faire ? Descendre par ce passage nos deux canots !

— Je t’aiderai, dit le chasseur.

— Hé, fit l’Indien, joyeux ; nous les remonterons alors par le lac jusqu’à la côte qui mène à ta maison ; nous pourrons les cacher dans les branches et nous les retrouverons au besoin !

— Tu as raison, Amiscou, ce sera le meilleur et le plus rapide moyen… retournons maintenant par le bois, comme nous avons fait, hier ; demain, nous descendrons les embarcations par le tunnel de Jeannot et nous pourrons en faire l’essai !

Le lendemain, en effet, par une belle matinée chaude et sous un ciel sans nuages, un gracieux canot d’écorce, dans lequel on voyait deux hommes et un enfant, remontait à grands coups d’aviron les eaux claires du lac Gannentaha ; il remorquait un canot vide, de forme et de dimensions semblables.

Jeannot, cette fois, était descendu, lui aussi, par le couloir de pierre, et, à sa grande joie, il prit place dans le premier canot, un aviron à la main.

— Une autre fois, nous pourrons avironner les deux canots et prendre des courses, papa dans l’un, Grand-Castor et moi dans l’autre, n’est-ce pas ? dit l’enfant.