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LA CACHE AUX CANOTS

— Oui, bien sûr ! mon fiston, répondit le père, plus tard, quand tu seras devenu habitué à l’aviron. Tu as réussi à la perfection, continua le chasseur, s’adressant au manchot ; ta barque est solide, étanche et file admirablement sur l’eau !

— Hé, fit l’Indien, content d’entendre louer son travail, Cerf-Agile m’avait donné de bonnes leçons !

Le court trajet jusqu’au pied de côte de la clairière s’effectua en peu de temps. Tel que prévu, les deux canots furent facilement cachés parmi les branches et les aulnes du rivage.

À partir de ce moment, chaque matin, on voyait glisser sur le lac une légère barque d’écorce ; le chasseur s’y trouvait le plus souvent seul avec son fils, mais, parfois, le manchot était de la partie. Jeannot aimait infiniment ces promenades sur l’eau et il devenait habile à manier l’aviron.

Un jour, le Castor, ayant besoin de se procurer diverses provisions, se dirigea vers le village des Onontagués. Il avait averti ses amis qu’il serait absent toute la journée, peut-être même jusqu’au lendemain. Huit lieues de marche n’étaient pas de nature à effrayer les longues jambes d’Amiscou !

En son absence, le petit Français et son papa firent une assez longue promenade en canot. Passant devant le lieu où aboutissait le passage