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LE TUNNEL

aux arrivants, mon ami, de crainte qu’ils ne le disent aux démons que tu sais !

— Tu as sans doute raison, dit le chasseur, je n’en soufflerai pas un mot !

— Jeannot est-il couché ? demanda le manchot.

— Oui, il dort. Je l’amènerai avec nous demain et nous lui dirons d’être discret.

— Alors, Jeannot ne parlera pas, je suis sûr de lui, dit l’Indien ; il est loyal et franc, ce petit, et il comprend tout comme s’il était plus âgé !

— C’est vrai, reprit Brisot, c’est un brave enfant, et il t’aime bien, Grand-Castor !

— Amiscou est son ami pour toujours, dit sentencieusement l’Indien.

— As-tu refermé, dans ta cache, l’ouverture de la muraille ? demanda le chasseur.

— Complètement ! Tu pourrais chercher, frapper, sonder… tu ne te douterais pas qu’elle existe !

— Vraiment ?

— Hé, mais Amiscou pourrait au besoin s’y cacher et personne ne saurait où le chercher, continua le manchot…

— Ah bon ! Je comprends ! Tu es bien prudent et bien adroit, mon Grand-Castor !