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Page:Maxine - La huronne, 1943.djvu/107

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EN NOUVELLE-FRANCE

Le capitaine de Léry put en effet placer Marc, encore très malade, sous les soins de l’abbé Piquet à Montréal.

— Je ne sais rien de lui, monsieur l’abbé, lui avait-il dit, mais sa figure intéressante parle en sa faveur et c’est un petit compatriote… dans votre cœur de missionnaire, il y a place pour d’autres que les Iroquois !

— Sans doute ! Vous avez bien fait de penser à moi… Je puis le garder en tous les cas jusqu’à son complet rétablissement… et je ne le laisserai pas sans protection !

Après avoir causé de l’enfant avec le chirurgien, l’abbé comprit parfaitement ce qu’il fallait pour ramener Marc à la santé. Il occupait un petit logis clair et tranquille non loin de l’église Notre-Dame du Bon-Secours. Il installa le malade dans une chambre voisine de la sienne et le soigna avec un grand dévouement…

Trois jours d’immobilité complète, de tranquillité absolue et Marc était déjà presque convalescent.

Avec les forces la mémoire lui revint… il se fit expliquer par le bon abbé tout ce qui s’était passé depuis la venue au Fort Bull des soldats français… puis il se rappela le précieux coffret qu’il était allé chercher lors de l’assaut du fort.

Il refit au missionnaire le récit de sa vie à Brest, la mort du lieutenant son père, celle de sa mère, son départ comme mousse sur l’Alcide… jusqu’à son