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Page:Maxine - La huronne, 1943.djvu/116

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LA HURONNE

— Alors c’est entendu. Nous allons continuer ensemble et rendus à destination, je parlerai pour toi.

Quelques jours plus tard, les deux voyageurs, poudreux et fatigués, arrivaient à une petite cabane de colon et par la porte ouverte Marc aperçut une jeune femme avec un bébé dans les bras et deux autres petits enfants auprès d’elle.

Elle reconnut le missionnaire, se leva et l’invita à entrer… Marc entra à sa suite.

— Comment allez-vous, Madame Phaneuf ? Et les enfants ? Et le bon mari ? dit l’abbé.

— Ça va assez bien, monsieur l’abbé, les enfants ne sont pas malades et mon homme est toujours vaillant… mais il est fatigué, le pauvre ! Il en fait trop !

— Justement ! Je pensais que s’il avait un grand garçon pour lui aider, ça irait mieux… Je vous ai amené un de mes jeunes amis : Marc Granville… Marc, voici madame Phaneuf, la femme de Pierre, dont je t’ai parlé.

La jeune femme sourit et Marc lui donna la main.

— Nous n’avons pas les moyens de nous payer de l’aide, Monsieur l’abbé, dit-elle ensuite, d’un air inquiet…

— Celui-ci ne vous coûterait pas cher, madame Phaneuf, répondit le missionnaire, et il vous rendrait bien des services.

— Vous pouvez en parler à Pierre, monsieur l’abbé, mais je crois bien qu’il dira comme moi !

— Va-t-il rentrer bientôt ?