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Page:Maxine - La huronne, 1943.djvu/23

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LES FEUX-FOLLETS

et Marc devant reprendre leurs études. Au lendemain de l’arrivée, Marc entendit sa mère dire au docteur :

— Papa, j’ai décidé de renvoyer Marie.

— Pourquoi ? C’est une brave fille… Elle m’a très bien servi en ton absence.

— Je ne suis pas sûre de son honnêteté !

— Qu’est-ce qui te fait dire ça ?

— Rien de très sérieux, mais vous vous rappelez le billet de deux dollars pour l’épicier qui n’a jamais été retrouvé ?

— Je me rappelle la chose, en effet.

— Eh bien ! Marie l’a certainement pris ! Où donc serait-il allé. Il n’a pu sortir par la fenêtre, les persiennes étaient closes ! J’ai attendu… maintenant une de mes bagues est introuvable, je l’avais hier et je ne suis pas sortie de la maison… je n’aime pas à accuser Marie, mais quand on peut prendre de l’argent…

— Tu as raison. Il faut lui faire rendre la bague et ensuite la renvoyer. Appelle-la !

Comme Mme Granville s’apprêtait à sonner la bonne, Marc entra, la mine si déconfite que sa mère s’arrêta en disant :

— Es-tu malade, mon petit Marc ?

— Non, maman, mais… et il éclata en sanglots.