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Page:Maxine - La huronne, 1943.djvu/58

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LA HURONNE

L’hôtelier nous en trouva un qui arriva presque tout de suite et reçut la confession du mourant. Il prit une feuille de papier et écrivit le témoignage du moribond que celui-ci eut la force de signer… mais cet effort épuisa ses dernières forces et il mourut l’instant d’après… Alors le prêtre me dit : « Connaissez-vous le lieutenant Granville ? »

— Il est mort, mon révérend.

— Alors, informez-vous de sa famille et donnez-leur ce papier.

— Je leur remettrai, répondis-je, merci, mon révérend ! Et je partis rapidement pour regagner mon navire…

J’aurais peut-être dû parler tout de suite au Commandant, mais à Brest, j’appris la mort de ta mère, mon mousse et personne ne me parla de toi… alors, je ne savais pas… et j’avais dans l’idée de trouver qui avait payé Lebrun, et je pensais à…

— Cabot ? dit Marc.

— Tiens, tu le savais toi ? dit Martin surpris.

— Je ne savais pas, mais maman m’avait parlé d’un sous-officier nommé Cabot qui en voulait à papa…

— C’est le même… Il a été promu officier… et je crois bien que c’est lui le coupable… mais tiens, lis ce papier !

Marc prit la feuille jaunie que lui tendait Le Bourru et lut :