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Page:Maxine - La huronne, 1943.djvu/84

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LA HURONNE

— Oui… sauf les nuits de tempête… et il y avait Martin qui était bon pour moi !

— Qui ça, Martin ?

— Un matelot… et Marc continua son histoire en disant le rôle que Martin y avait joué. Lorsqu’il raconta la prise de l’Alcide, la bataille en mer, sa crainte pour Martin à peine convalescent et ensuite sa blessure à l’épaule, le Chamois dit en indien à Ginofenn :

— C’est un brave, cet enfant !

— Oui… mais écoutons son récit ! Continue, petit mousse, dit-elle à Marc.

— Eh bien ! À partir de ce moment, je ne me rappelle rien du tout ! Je revins à moi dans la maison de Jim Gray… je me croyais encore à bord de l’Alcide.

— Tu avais été bien malade ?

— Oui, et Martin m’a raconté tout ce qui s’était passé.

Marc leur refit le récit de Martin et leur dit la bonté de Mistress Gray et de tous à la ferme, puis il ajouta :

— J’oubliais que j’étais prisonnier !

Ensuite, avec force détails, il leur raconta comment Martin avait découvert son identité au moyen du médaillon, la confidence du vieux marin au capitaine et enfin le récit que lui en avait fait le Bourru… Alors, prenant dans son paquet le précieux petit coffret noir, il l’ouvrit et fit voir à ses nouveaux amis le médaillon de ses parents et la lettre qui justifiait son père…