Page:Maxine - La huronne, 1943.djvu/96

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
94
LA HURONNE

— Oui, et s’ils gagnent, ils vont probablement détruire le fort !

— Le détruire ? dit Ginofenn, le brûler ?

— Sans doute !

— Mais alors, le coffret de Marc, caché tout auprès, il n’est plus en sûreté, il faut aller le chercher.

— J’y cours ! dit Marc.

— Je vais avec toi ! dit la jeune Indienne vivement.

— Non, dit Le Chamois. À l’approche des soldats il vaut mieux te cacher… J’irai avec le petit Français et nous rapporterons son trésor !… Allons, petit, ne perdons pas une minute !

Marc et l’Indien partirent à la hâte et comme ils approchaient du petit abri où était caché le coffret, ils virent arriver une armée de soldats suivie de quelques sauvages…

— Il faut ramper dans les branches, dit tout bas l’Indien à Marc, suis-moi !

Et se couchant à plat ventre, il se traîna parmi les branches, suivi de près par Marc. Ils atteignirent bientôt l’entrée de la petite grotte. À cet instant des cris de « Vive le Roi » ! et des coups de feu annonçaient l’attaque du fort.

— Cachons-nous ici ! dit l’Indien ; écartant les branches ; il se traîna à l’intérieur de la grotte entraînant Marc à sa suite.

— Ils restèrent longtemps blottis là, puis le vacarme diminua d’intensité et Marc regarda furtivement au dehors : ;

— Je pense que la bataille s’achève ! dit-il.

— Attends ! dit l’Indien écoutant attentivement