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Page:Maxine - La huronne, 1943.djvu/97

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L’ATTAQUE

et regardant à son tour… Va prendre ton coffret, dit-il, nous allons essayer de retourner au wigwam !

Marc se retourna vers la statuette de la Vierge…

— Sainte Vierge, murmura-t-il tout bas, faites que les Français aient la victoire mais protégez le bon Jim !

Il porta la main vers la crevasse où le coffret était dissimulé… mais tout à coup, une terrible détonation ébranla la grotte… l’homme et l’enfant furent terrassés, des pierres volèrent en éclats… et soudain, du fort, on vit jaillir des jets de flamme et une épaisse fumée noire… Le Fort Bull était en feu… des explosions ébranlaient tout le voisinage… les soldats fuyaient en hâte, entraînant leurs prisonniers… À ce moment, près de la poudrière embrasée, un petit Français gisait sur le sol auprès d’un vieil Indien qui semblait sans vie et, là-bas, à peu de distance, une jeune Indienne, les yeux dilatés par l’angoisse et la frayeur se tenait tremblante à l’entrée d’un wigwam et priait Dieu avec toute l’ardeur de sa foi de néophyte…