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LE TAMBOUR DU RÉGIMENT

mit à fourrager sous la banquette à la recherche d’un bout de corde pour réparer le trait rompu, mais quand il eut enfin trouvé ce qu’il voulait, La Flèche avait déjà fait la réparation nécessaire.

— Comment l’as-tu radoubé ? demanda Sonon.

— Avec un morceau de ma bretelle de cuir… ma culotte tiendra bien jusqu’au Château ! dit le gamin avec cet air comique qui lui était coutumier ; ou plutôt, tiens, donnez-moi votre bout de ficelle… et filons, monsieur le militaire est pressé !

— Es-tu toujours vif comme ça ? demanda l’officier lorsque la calèche roulait de nouveau sur la route.

— Je ne m’en aperçois pas, c’est plus fort que moi, quand les choses vont trop lentement, je frémis, je bous d’impatience !

— Et tu voudrais être soldat ?

— Oui… et je le serai !

— Quand vous creyez, m’sieur l’militaire, dit l’habitant, se retournant à demi sur son siège, l’p’tit gars voudrait s’enrôler… bon-