Page:Maxine - Le tambour du régiment, 1935.djvu/71

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Daniel arriva au pas de course, se tint droit et raide devant son chef, fit le salut règlementaire et attendit…

— Ma foi ! Te voilà un militaire bien trempé ! Et grand ! Tu as bien grandi de trois pouces depuis Petite-Ferme ! Et comment aimes-tu ton métier de soldat ? dit le général avec bienveillance.

— Beaucoup, mon général… et je veux vous remercier…

— C’est bon, c’est bon ! Et ton tambour ?

— Ça va, mon général.

— Qui te l’enseigne ?

— Le sergent Duperrier… puis, vivement : il est mon ami !

— Tant mieux ! Allons, va, maintenant, je te reverrai plus tard !

— Merci, mon général.

La Flèche, joyeux de l’entrevue s’en fut rejoindre ses camarades. Un peu plus tard, Montcalm fit venir le sergent et lui parla de son protégé.

— Mon général, fit celui-ci, ce jeune Canadien fera un excellent soldat. C’est une fougueuse et loyale nature… mais guère plus qu’un ado-