Page:Maxine - Le tambour du régiment, 1935.djvu/72

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lescent encore ! Je m’intéresse déjà beaucoup à lui, et nous devenons, malgré la divergence de nos âges, des copains !

— Il m’a dit cela, fit le commandant.

— Il me rappelle un fils que j’ai perdu ; mon général, continua le sergent, me permettez-vous de demander une faveur ?

— Dites !

— Cet enfant, si c’est possible, qu’on ne l’envoie pas au feu d’ici à un an !

Montcalm hésita ; il n’aimait pas les promesses… mais, cet adolescent, il s’en considérait un peu responsable…

— Soit, dit-il, autant que possible et sauf dans le cas d’une attaque ici-même. Il faudra cependant, ménager sa fierté et ne pas le lui dire. Il restera toujours un détachement ici pour garder le fort, La Flèche en fera partie. L’an prochain, il aura seize ans et suivra les autres !

— Merci, mon général, dit le sergent.

Peu de temps après son arrivée, voyant que l’attaque des Anglais sur le fort Carillon ne se produisait pas, Montcalm dirigea son armée vers la région du lac Ontario pour y faire le siège des trois forteresses de Chouagan (Oswego).