Page:Maxine - Le tambour du régiment, 1935.djvu/76

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À cette heure matinale, une brume épaisse couvrait le lac où leur canot glissait rapide et silencieux ; puis le soleil éclaircit tout le paysage, les eaux apparurent limpides comme un miroir, reflétant la verdure du rivage, le bleu du ciel et les teintes rosées de l’horizon au soleil levant. De nombreuses bandes de canards couvraient une partie du lac, ils plongeaient, nageaient puis reprenaient leur vol vers le bois.

Les Indiens avaient passé le dédale des « Étroits » et remontaient maintenant le lac, côtoyant ses bords où le feuillage touffu des érables et des frênes se détachait sur le manteau sombre des énormes sapins.

Ils atterrirent dans une petite échancrure creusée dans la rive par le courant très fort à cet endroit ; ils décidèrent de camper là et se mirent aussitôt à se préparer un abri.

Petit-Cerf laissa ses compagnons et partit à travers la forêt avec l’intention d’aller voir le fort William-Henry dont il avait aperçu les bastions et la tourelle. Il s’avançait sans bruit à travers un sentier lorsque soudain, un son de voix le fit s’arrêter. Il s’aplatit dans les broussailles et rampa un peu plus près des