Page:Maxine - Le tambour du régiment, 1935.djvu/77

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parleurs… deux Indiens étaient assis sur la mousse et discutaient…

Petit-Cerf ne pouvait voir leurs visages, mais il entendait leurs paroles :

— Je te dis qu’ils sont les plus forts, mieux vaut être avec eux que contre eux. À Chouagan, ils ont tout raflé !

— Oui, mais si les autres avaient été renseignés…

— Tu penses pouvoir les renseigner, ceux d’ici, toi ?

— Oui ; j’ai deux lettres prises à un de leurs courriers que j’ai tué en route. Il doit y avoir des renseignements importants là-dedans, il a essayé d’avaler les papiers… je l’ai tué avant qu’il ait eu le temps de le faire !

— Alors, que veux-tu ?

— Va trouver le chef du fort ; il te connait pour allié, un Delaware ! Amène-le ici, qu’il apporte de l’argent et de l’eau de feu et je lui donnerai les lettres.

— On partagera ?

— Oui, deux parts pour moi, une pour toi !

— Attends-moi ici, fit l’Indien et il partit à la hâte.