Page:Maxine - Le tambour du régiment, 1935.djvu/85

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Pendant qu’on se perdait en conjectures sur cette mort mystérieuse, Petit-Cerf se dirigeait vers le Lac Champlain dans l’espoir d’y rencontrer le général en chef qu’il croyait stationné à Ticondéroga (ainsi qu’il appelait Carillon).

Après un assez long voyage, il atteignit enfin la forteresse. Il se rendit à la grille d’entrée ; dans la cour intérieure il aperçut quelques soldats dont l’un faisait vivement jouer les baguettes sur un petit tambour militaire.

Comme il approchait, la sentinelle l’arrêta :

— Halte ! Qui vive ? Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?

— Je suis Joseph Chatakoin, Huron de Saint-Joachim et Petite-Ferme.

À ces mots, le jeune tambour regarda le visiteur…

— Chat’ s’écria-t-il, jetant ses baguettes et s’élançant vers le nouveau venu.

Celui-ci l’examina un instant, hésita, puis le reconnaissant :

— La Flèche ! Mais est-ce bien toi ?

— C’est moi en chair et en os !

— Et tu es devenu soldat ?

— Comme tu vois !