Page:Maxine - Le tambour du régiment, 1935.djvu/89

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de ce travail si bien fait ! Vous, les Indiens, vous êtes des artistes, mon père admirait toujours les belles décorations de vos canots ! Mais, dis donc, Chat’ où penses-tu que nous fassions la guerre au printemps ?

— C’est difficile à dire ; ça dépend un peu de l’attitude des Anglais ; j’ai dans l’idée que l’ennemi va s’occuper de Louisbourg… alors il y aurait la guerre dans cette région.

— Le sergent m’a parlé de William-Henry : tu l’as vu, est-ce une puissante forteresse ?

— Autant que j’ai pu en juger de loin (car on en peut approcher, tu comprends, des sentinelles de tous côtés) c’est un gros fort, très solide avec une seule tour, pas très haute ; des digues et des remparts le cernent de toutes parts ; il est situé à la tête du lac Harican.

— Est-il fortement gardé ?

— Je le crois, sans en être sûr. Ce dont je suis certain c’est que des familles y demeurent, car il y a des enfants.

— Comment le sais-tu ?

— J’ai parlé à deux petites filles qui avaient eu bien peur d’un serpent à sonnettes.

— Des petites Anglaises ?