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Page:Maxine - Moment de vertige, 1931.djvu/150

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MOMENT DE VERTIGE

l’abbé Sylvestre me parlant de la maladie de Nini qui m’a fait venir… Noël, vous savez qu’André Laurent est revenu ?

— Oui, je n’en ai pas été surpris… il devait revenir, et plus que jamais depuis votre voyage.

— Que pensez-vous d’André maintenant que vous le connaissez mieux ?

— Un charmant compagnon, généreux, large, courtois…

— Des qualités seulement… pas de défauts ?

— Oh, des défauts, qui n’en a pas ? Ce serait affreusement ennuyeux des gens sans défauts !

— Ne plaisantez pas, je tiens à savoir le fond de votre pensée… mon bonheur en dépend peut-être…

— Dans ce cas, dit Noël sérieusement, je vais vous parler franchement. Je ne retire rien du bon que je vous ai dit d’André Laurent, je pourrais y ajouter encore bien des bonnes qualités que vous connaissez sans doute…

— Alors…

— Mais voici : André Laurent n’a aucune conviction religieuse et malgré ses qualités il a un fonds d’égoïsme qui le rend aveugle quand il s’agit des opinions d’autrui !

— Quel sens donnez-vous à ça, Noël ?

— Celui-ci, dit Noël, avec douceur, en lui prenant la main : André désire de tout son cœur une solution à sa position actuelle. Il croit que si vous l’épou-