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MOMENT DE VERTIGE
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sacristie. Pour éviter la foule, elle partit un instant avant la fin et prit, comme la veille, le chemin du cimetière. Elle y demeura quelque peu, puis revint vers le presbytère ; l’angelus tintait lorsqu’elle y arriva.

Après le dîner, pris en compagnie du curé et de ses deux vicaires et de la mère d’un de ceux-ci, en promenade à Bellerive, elle suivit l’abbé Sylvestre dans son bureau.

— Vous permettez ? dit celui-ci en bourrant sa pipe, vous savez que je suis un fumeur !

— Certainement, monsieur le curé… moi aussi je fume des cigarettes !

— Je ne vous en offrirai pas, ma chère enfant. Je n’ai jamais pu m’habituer à voir fumer les femmes !

— Je ne fume pas beaucoup, mais de temps en temps, après dîner, on fume une cigarette pour faire comme les autres !

— Il n’y a pas de mal à ça, mais pour moi, ça fait mal aux yeux… Mais dites-moi, comment vont vos affaires ? Quelles sont vos espérances ? En vieil ami de votre père, je vous porte ainsi qu’à Jacques un intérêt bien paternel et bien sincère !

— Monsieur l’abbé, je le sais et je vous en suis reconnaissante. Que de fois j’ai songé qu’un quart d’heure de causerie avec vous me ferait un bien immense ! Mais vous étiez loin… des lettres, on n’aime pas à y mettre ses doléances… et il y a