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Page:Maxine - Moment de vertige, 1931.djvu/155

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MOMENT DE VERTIGE

bien rare maintenant que je me fasse gâter comme ça !

— Vous vous levez matin pour déjeuner ?

— Je me lève peu après sept heures, je passe une robe de chambre et je me fricote un petit déjeuner sur un gril électrique que j’ai dans ma chambre !

— Jour du ciel ! À cause que vous allez pas déjeuner dans la salle ?

— Pour deux raisons : ça va plus vite et ça coûte moins cher !

— Vous pourriez pas aller à la même place que m’sieur Jacques pi rester avec lui, pi avoir une bonne pour vous servir ?

— Impossible, Nini, j’ai mon bureau… mais je pense que je fais mieux de me lever ! À quelle heure est la messe ?

— Neuf heures et demie.

— Et il est déjà neuf heures moins quart ! Je me lève ! Merci de ton bon déjeuner, j’ai mangé trois fois comme à Montréal !

Marthe savait que ses paroles faisaient plaisir à Marcelline, et de plus elle se sentait touchée de la délicatesse de cœur de cette dernière, qui la servait aujourd’hui, comme jadis dans la maison de ses parents !

Marcelline, encore convalescente, n’allait pas à l’église. Marthe partit seule, et arrivant un peu en retard, entendit la messe sur un banc de la