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MOMENT DE VERTIGE
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Son expression de bonté ne s’altérait pas. Il s’arrêta près de la jeune fille :

— Je comprends le terrible sacrifice, dit-il, mais je ne doute pas de ma petite Marthe !

— J’en doute moi-même ! dit celle-ci, je ne vois pas pourquoi je n’aurais pas le droit de prendre mon bonheur comme le reste des humains !

— Pensez-vous que ce serait le bonheur ?… Dites-moi, mon enfant, les circonstances de ce mariage qu’on est en train de vouloir rompre.

Marthe résuma au curé les évènements que lui avait racontés André.

— C’est triste ! C’est bien malheureux ! Ma chère enfant, je n’ai pas à vous redire là-dessus ce que vous savez comme moi. Tout ce que je puis vous exprimer c’est d’espérer que Dieu arrangera les choses… Jacques connaît-il ce jeune homme ?

— Oui, et il l’aime bien.

— Sait-il qu’il n’est plus libre ?

— Non, personne ne semble le savoir… la chose s’est passée à Chicago.

— Jacques a été transféré à Rexville n’est-ce pas ?

— Oui, et il semble très content. Mais le temps passe et je pars à cinq heures ! Il faut que je vous quitte, monsieur le curé, et je n’ai pas eu le temps de vous parler de mon voyage !

— Nous trouverons le temps d’en parler une autre fois, mais promettez-moi de prier beaucoup.