Aller au contenu

Page:Maxine - Moment de vertige, 1931.djvu/180

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
178
MOMENT DE VERTIGE

Ce jour là tout n’allait pas parfaitement dans le bureau de monsieur Lafleur. Certains oublis, certaines négligences ou omissions amenèrent des complications… comme résultat, l’humeur du chef laissait à désirer et les employés s’en ressentaient !

Marthe, aucunement à blâmer pour ces négligences réelles, eut, tout de même, à en subir le contre-coup à cause de l’accès d’humeur qu’elles provoquèrent chez le patron. Tout de même, la journée se passa sans qu’elle eût trop d’ennuis et lorsque, le soir, André vint la chercher pour le théâtre, après lui avoir proposé la chose par téléphone, il la trouva souriante et joyeuse et merveilleusement jolie. Elle portait une toilette très simple en soie pêche, dégageant un peu le cou, ses bras blancs voilés par de longues manches transparentes et sur l’épaule, une petite touffe de fleurs de la même teinte que sa robe.

Pendant un entr’acte, André lui demanda si elle savait ce qui se passait chez les Defoye.

— Chez Irène ? Non. Qu’y a-t-il ? J’ai téléphoné ce matin, elle venait de sortir ; elle m’a pas rappelée.

— C’est Dan qui s’est fait pincer !

— Dan ? Pincé ? Pourquoi ?

— Vous savez qu’il est amoureux fou de Jeanne Clément, c’est un flirt que tout le monde connaît ! Irène de son côté, a, surtout dernièrement, reçu des attentions marquées de Stephen…