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Page:Maxine - Moment de vertige, 1931.djvu/19

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MOMENT DE VERTIGE

et de l’amitié. C’est moi qui lui ai conseillé de te faire instruire, ne prévoyant pourtant pas alors ce qui arrive aujourd’hui ! Que dis-tu ? Veux-tu partager ma besogne ?

Noël demanda vingt-quatre heures pour réfléchir, puis il revint, sa belle figure intelligente pleine d’espoir.

— Voici, docteur, dit-il. J’ai parlé à des cousins, ils loueront la terre et je sais qu’ils la cultiveront de leur mieux. Ce serait mon plus grand désir d’entrer chez vous, mais je suis sans expérience… trop neuf à la pratique ! Je voudrais à l’automne, profiter de la bourse qui me permettra d’étudier un an à Paris, et à mon retour, si vous voulez m’accepter, je trouverai que c’est un honneur et un avantage pour moi d’entrer à votre bureau !

— Alors, c’est entendu, dit le docteur, en lui serrant la main, mais d’ici à ton départ pour la France, viens me seconder dans mon bureau et te ferrer sur bien des sujets en lisant mes auteurs favoris.

Noël remercia avec une sincère émotion l’ami de son père, et depuis ce jour il devint l’hôte assidu du petit cabinet de travail garni de livres et de brochures, où le docteur Beauvais le retrouvait toujours avec plaisir.