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MOMENT DE VERTIGE

moteur la brave femme ouvrit la porte. Marthe se jeta dans ses bras et éclata en sanglots…

— Elle est malade, dit le jeune docteur. Il faut la faire coucher tout de suite et lui faire prendre ceci, avec une tasse de lait chaud. Je reviendrai demain.

Il tendit à Marcelline une petite boîte contenant deux tablettes et sans parler à Marthe, il partit.

Marcelline déshabilla la jeune fille comme au temps où elle était petite. La pauvre enfant frissonnante et fiévreuse se laissa faire, prit docilement le lait chaud et les tablettes prescrites par Noël, se coucha et se laissa envelopper de chaudes couvertes de laine… Après quelque temps elle s’endormit d’un sommeil pesant et agité et la fidèle bonne qui la veillait l’entendit prononcer des paroles incohérentes. Vers le matin, elle devint plus calme et une légère moiteur apparut sur son front… la fièvre avait disparu !

Marthe dormait encore lorsque Noël revint vers dix heures ce matin là. Il dit à Marcelline que ce sommeil réparateur la remettrait sans doute complètement.

— Laissez-là dormir, dit-il et lorsqu’elle s’éveillera donnez-lui une tasse de café.

— Vous r’viendrez, m’sieur Noël ?

— Cette après-midi. J’ai des visites à faire ce matin. À plus tard ma bonne Marcelline.

Midi allait bientôt sonner lorsque la jeune fille