Page:Maxine - Moment de vertige, 1931.djvu/254

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
252
MOMENT DE VERTIGE

— Il va y avoir des frais… des dépenses…

— Ne vous fatiguez pas l’esprit pour ça, dit Noël. Je me charge de tout. Je m’arrangerai avec Jacques quand il sera bien !

— Dieu que vous êtes bon ! Tellement, que je n’ai pas de mots pour vous remercier… je n’aurai pas trop de toute ma vie pour me rappeler ce que vous aurez été pour Jacques et pour moi !

— Ne pensez plus à ça ! Savez-vous que Jacques à un infirmier émérite ? Ce vieux rabougri lui est dévoué au point que c’est absolument admirable ! Adroit, aussi, et intelligent, bien plus qu’il n’en a l’air !

— Il voudrait à tout prix accompagner Jacques à Montréal ! Est-ce que ça peut se faire ?

— Sans doute… Mais il ne pourra pas le soigner à l’hôpital. Cependant, il sera très utile à Jacques qui le réclame à chaque instant.

Marthe lui fit le récit du sauvetage de Tom par son frère.

— Ceci explique son dévouement, dit Noël. Je vous promets de l’amener et de le faire garder à l’hôpital, si possible… Mais voici notre curé !

— Le malade dort, dit celui-ci. Je lui ai parlé, nous avons prié un peu ensemble, j’ai demandé au Médecin du Ciel de guider les médecins de la terre, et comme en réponse à ma prière, notre Jacques s’est calmé et s’est endormi tranquillement. Bonsoir, mes enfants ! À demain ! Je suis heureux,