Aller au contenu

Page:Maxine - Moment de vertige, 1931.djvu/282

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
280
MOMENT DE VERTIGE

— Il a bien racheté sa faiblesse, dit-il, en nous découvrant et nous livrant le coupable !


Marthe faisait des démarches pour obtenir une position. Un jour qu’elle se rendait au bureau de monsieur St-Georges pour lui en parler, elle rencontra Jeanne Clément, qui l’arrêta :

— Qu’est-ce que vous devenez, Marthe ? On ne vous voit plus ?

— J’ai eu de la maladie dans ma famille, dit Marthe froidement, mon frère…

— Ah ? Et il va mieux ?

— Tout à fait, merci !

— Vous avez appris sans doute le divorce de notre ami André Laurent… ça dû vous surprendre de le savoir marié !

— Je le savais depuis longtemps, dit Marthe !

— Longtemps ? Ça n’a paru que récemment !

— Je le savais à Paris ! dit Marthe.

— Et comment va-t-il, ce nouveau libéré de l’hymen ?

— Je ne sais pas… il est parti de Montréal.

— Oui, je sais… le bruit a même couru dans le temps, que vous étiez partie avec lui !

— Vous voyez comme on peut se fier aux potins !

— Parlant de potins, pourquoi Irène Defoye me boude-t-elle ? Le savez-vous ?

— Jeanne, dit Marthe avec une colère contenue, j’ai toujours pensé que vous étiez un peu méchan-