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quand elles sont parvenues au comble
de tous leurs vœux. Les jeunes
esclaves, et sur-tout les Odalisques,
n’ont jamais vu d’autres
hommes ; ou si elles en ont vu, ça
été dans un âge si peu avancé qu’ils
n’ont pu faire sur elles la moindre
impression. Elles ne voient et n’imaginent
uniquement dans le monde
que le grand Seigneur, sans qu’il
leur soit possible d’espérer d’en voir
aucun autre de leur vie, à moins
d’un événement fort rare et fort
singulier. Toutes les passions, tous
les desirs du cœur, toutes les idées
de l’esprit sont donc tendues vers
ce seul objet. D’après cela, je soutiens
que deux mille femmes plus
ou moins, qui sont dans le sérail,