Page:Mayeur - L’Odalisque, 1796.djvu/67

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reuse Zeni, un moment peut nous perdre tous deux ».

Loin d’écouter Zeni, la passion m’emportait : je baisais sa gorge, sa bouche, son *** avec des transports inexprimables, j’étais à la source du baiser ; un feu séditieux s’allumait dans mon ame, enfin mes sens ne reconnaissaient plus d’empire… J’entends du bruit, je tourne ma tête, je vois Fatime un flambeau à la main. La foudre tombant à mes pieds m’aurait moins anéanti. Zeni jeta un cri et s’enveloppa dans ses draps, évanouie. Pour moi je me trouvai dans l’état le plus horrible. Les yeux de Fatime étincelaient ; ils brillaient comme deux escarboucles et lançaient sur moi des regards où la jalousie, l’indignation et la fureur étaient peintes : je ne savais que dire, et j’étais comme