Page:Mayeur - L’Odalisque, 1796.djvu/81

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 69 )


» infini. Il me dit les choses du monde les plus tendres, et poussa la bonté jusqu’à me dire : si ton cœur est toujours d’aimant[1], je porterai toujours du fer avec moi, afin qu’il m’attire, et que j’aille à lui.

» Il m’ordonna ensuite d’aller lui chercher du sorbet ; je courus auprès de la fenêtre et je lui en apportai ; il me conseilla d’en prendre : je le fis avec grand plaisir, car tu n’ignores pas que la chaleur était grande. Je vins ensuite me placer auprès de la lumière de mes yeux : je le vis qui s’animait en me regardant. Je m’approchai de lui et le regardai à mon tour de toute la tendresse de mon cœur : il se jeta

  1. Phrase orientale extrêmement tendre.
  
E 3