Page:Maynard - Œuvres poétiques, t. 2, éd. Garrisson, 1887.djvu/65

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Quelle espérance de sortir !
Ciel ! Si tu voulois consentir
Que le doux objet de ma peine
Revint encor en ce rocher,
Que je l’en revisse approcher :
Mais, hélas ! Mon attente est vaine.

Philandre trop infortuné,
A quel trespas t’a destiné
La parque à te nuire obstinée ?
Hé ! Tu mourras donc sans revoir
Florize, en qui gist le pouvoir
De surmonter la destinée.

Entendant ceste triste voix,
Elle fit retentir les bois
D’un cry tout remply d’allégresse :
Disant : – où es-tu, mon berger ?
Philandre, viens donc alléger
L’ennuy qui loin de toy m’oppresse.

Approche, ma douce moitié,
N’es-tu point touché de pitié ?
Las ! Te plais-tu à m’ouyr plaindre ?
Que tardes-tu tant à venir ?
Qu’est-ce qui te peut retenir,
Ma voix à toy pouvant atteindre ?