nat répugnait à sa nature indépendante. Il regrettait ses courses en mer, ses amis les pêcheurs. Aussi s’ingéniait-il à tomber malade pour obtenir des congés supplémentaires ; à peine était-il revenu à Étretat qu’il retrouvait la santé[1]. Ses camarades, vulgaires pour la plupart, souvent ridicules, lui étaient antipathiques, et il se vengeait sur eux des ennuis du collège, en exerçant sa verve à leurs dépens[2]. Ses maîtres mêmes n’étaient guère épargnés : un jour, il s’amusa à parodier devant d’autres élèves le cours du professeur de théologie qui leur avait peint les tourments de l’enfer[3]. Enfin la discipline des prêtres, les mœurs ecclésiastiques déconcertèrent sa franchise brutale[4]. Il avait l’âme aussi peu religieuse que possible ; il serait facile de suivre plus tard, à travers son œuvre, et tout au moins jusqu’aux trois dernières années de sa vie, les progrès d’un rationalisme intransigeant que sa mère ne chercha jamais à combattre en lui. Elle-même, d’ailleurs, avait, sur ce point, les idées fort larges, et on lui prête certains propos que son fils n’aurait pas désavoués[5]. De lui, l’un de ses amis a rapporté cette confession :
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