Page:Mazeaud - Devoirs qu’imposent les maladies contagieuses.djvu/26

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villages, partagés en deux camps irréconciliables. Les cultivateurs riverains, mettant de côté toute haine, doivent prêter avec empressement leur concours à l’autorité, lui faciliter sa tâche en lui aidant à tracer le chemin à parcourir. Ils doivent tolérer, au besoin, que le chemin soit tracé sur leurs propriétés. Leur mauvais vouloir aurait des conséquences fâcheuses. En effet, les possesseurs d’animaux malades ou suspects ne peuvent pas toujours les nourrir à l’étable, et la vaine pâture leur permet d’attendre les ressources printanières. Tout obstacle les empêchant de bénéficier de la loi qui permet, dans certaines conditions, de conduire les bêtes malades ou suspectes dans les terrains vagues, serait un désastre à ajouter aux désastres de l’épizootie contagieuse. Ainsi donc, que tous, dans un lieu où sévit la maladie, s’entraident mutuellement ; que leur manière d’agir n’apporte aucune entrave à l’exécution des mesures que commandent l’hygiène et l’intérêt de la communauté, afin d’arrêter les progrès du mal en limitant le nombre des victimes qui en sont la conséquence. Du reste, la cause n’est-elle pas commune ? Cette solidarité d’efforts, cette coopération mutuelle de la part des agriculteurs n’ont-elles pas un but unique qui les intéresse tous au même degré ?

DEVOIRS DES AUTORITÉS

L’autorité municipale, instituée comme une gardienne vigilante des intérêts communs, a pour mission de les sauvegarder contre les maladies épizootiques, et quand un fléau semblable sévit sur le pays, elle doit prendre à la hâte toutes les mesures sanitaires néces-