Page:Mazières - Parallèle entre la fièvre typhoïde de l’homme et la thyphose des animaux.djvu/19

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influence se traduit par la forme adéno-catarrhale. Nous ne voyons pas comment M. Darwell peut admettre cette idée ; alors, d’après lui, la typhose n’affecterait que la forme adéno-catharrale, ce qui n’est pas.

En Allemagne, on croit à la contagion ; mais les auteurs allemands font une réserve en disant que la contagion ne s’observe que sous la forme nerveuse.

M. Lafosse, notre professeur, ne croit pas à la contagion et, pour notre compte, nous n’y croyons pas non plus ; nous avons pu nous convaincre que la maladie n’était pas contagieuse par le nombre de cas de typhose que nous avons vu à l’École de Toulouse en 1867 et 68.

M. Darwell croit à la contagion ; il cite un cas d’un cheval boiteux qui fut placé dans une écurie où se trouvaient des chevaux attaqués de l’influenza et qui contracta la maladie deux jours après.

Nous croyons que la typhose est due à une cause toute spéciale, toute particulière ; mais il est probable que cette cause a pour agent spécifique des germes animaux ou végétaux. Voici comment nous admettons la contagion : si la maladie est due à des germes, les animaux peuvent en être saturés, les rejeter en partie, et ces germes sont pris par d’autres animaux et servir ainsi d’agents de contagion.

En résumé, la maladie pour nous est due à une cause inconnue spéciale, à laquelle s’ajoutent des causes occasionnelles ; mais la principale c’est celle qui est inconnue et qui fait développer les épizooties.

Nature. — Les causes d’une maladie étant inconnues, la nature elle aussi est inconnue. Beaucoup d’hypothèses ont été tour-à-tour émises, nous allons en indiquer les principales.