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pérature des hémisphères terrestres, en abrégeant ou en allongeant les hivers au sud ou au nord de l’équateur. En s’appuyant sur les calculs de J. Croll, de Stone et de Moore, Ch. Lyell[1] nous apprend que l’une de ces causes, la variation de l’excentricité de l’orbite terrestre, n’oscille entre le maximum et le minimum qu’une seule fois en 850 000 ans, chiffre tellement hors de proportion avec toutes les vicissitudes et péripéties de l’histoire, que, d’ores et déjà, nous pouvons considérer ce phénomène comme éliminé.

Il n’en est pas de même de la précession des équinoxes, qui, diversement modifiée par d’autres déplacements, accomplit en 210 siècles le tour entier du cercle zodiacal, et à laquelle le mathématicien Adhémar a voulu directement rapporter la genèse des périodes glaciaires.

On sait que la terre passait à son périhélie au solstice de décembre de l’an 1248 de l’ère chrétienne. Cette année se présente donc comme une date critique de l’histoire de notre planète, date qui pourrait ne pas être sans rapport avec la chronologie de nos plus anciennes civilisations. L’an 9252 avant Jésus-Christ aurait été le plus froid de l’hémisphère boréal tout entier ; puis, la température serait allée toujours en augmentant jusque vers le milieu du moyen âge, pour recommencer, en 1248, le mouvement en sens inverse qui, en 11.718, attein-

  1. Principles of Geology.