États de l’Europe occidentale ayant un débouché sur l’Atlantique. Cette période, quoique bien jeune encore en comparaison des deux précédentes[1], n’en comprend pas moins deux subdivisions :
1o Époque atlantique, depuis la découverte de l’Amérique jusqu’à la « fièvre d’or » en Californie, aux progrès de la colonisation anglaise en Australasie, à la conquête russe des bords de l’Amour, à l’ouverture du Japon et de la Chine.
2o Époque universelle, encore à ses débuts.
Cette division de l’Histoire, on le voit, est absolument celle que nous avait imposée notre étude première sur la marche du progrès social à travers le temps, marche correspondant à son tour aux trois étapes ascendantes de l’évolution organique dans la nature.
L’objet de ce travail, avons-nous besoin de le redire ? est de rechercher les voies naturelles, mais souvent mystérieuses, par lesquelles les différents milieux géographiques ont façonné les destinées des nations, en assurant à leurs occupants la suprématie sur d’autres régions habitées. Le problème est vaste, et nous ne l’aborderons pas dans son ensemble. Limitons-nous à des grands fleuves dont nous avons souvent prononcé les noms, et qui, des l’aurore des temps historiques, imposèrent aux
- ↑ Les périodes géologiques aussi deviennent de plus en plus courtes à mesure que nous nous éloignons des temps primaires.