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CHAPITRE VII
TERRITOIRE DES CIVILISATIONS FLUVIALES
Conditions thermiques des premières civilisations connues. — L’ascendant de l’Occident sur l’Orient depuis l’antiquité s’explique par des avantages géographiques naturels. — La zone des mers desséchées, han-haï. — Le territoire des civilisations anciennes ne pouvait être habité que par des multitudes solidaires, rigoureusement disciplinées, la nature particulière de ses fleuves ayant, dès le début et sous peine d’extermination, imposé à ses habitants le joug du despotisme.
La portion de l’ancien continent où s’est écoulée la période fluviale de l’histoire universelle forme un tout bien concret, mais qui ne répond à aucune des divisions géographiques généralement admises. Trois d’entre les civilisations primaires ont eu pour théâtre le sol asiatique[1] ; le berceau de la quatrième appartient à une autre partie du monde.
Leur territoire est limité, au nord, par le rebord méridional de l’immense « diaphragme » de mon-
- ↑ Les auteurs classiques regardaient l’Égypte comme faisant partie de l’Asie, mais ils n’attribuaient à celle-ci ni les limites, ni l’étendue que lui assigne la nomenclature moderne.