DOUZIÈME LEÇON. 253
de Samarie ? Les Juifs ne demandent pas de service aux Samaritains. — Si vous connaissiez le don que Dieu vous offre en ce moment, et celui qui vous dit : donnez-moi à boire, c’est vous qui lui auriez adressé votre prière, et il vous aurait donné de l’eau vive. — La femme lui dit : mais, Seigneur, vous n’avez point de vase, et le puits est profond : où prendriez-vous cette eau vive ? Êtes-vous donc plus grand que notre père Jacob qui nous a donné le puits et y a puisé pour lui, ses fils et ses troupeaux ? — Jésus répondit : celui qui boit de cette eau aura encore soif, celui qui boira de l’eau que je donne n’aura plus jamais soif. — Nos pères ont adoré sur cette montagne, dit la Samaritaine, et vous autres Juifs vous dites que c’est à Jérusalem qu’il faut adorer. — Jésus lui répondit : Femme, croyez-moi, l’heure viendra où vous n’adorerez le Père ni sur cette montagne, ni à Jérusalem. Dieu est esprit, et c’est en esprit et en vérité qu’il faut l’adorer 1. » Non loin de Samarie, près de Garizim, est un puits profond. — Nous avons d’abord pour confirmer ce fait le témoignage de Robinson :
« Nous nous enquîmes, dit il, auprès des Samaritains du puits de Jacob. Ils nous répondirent qu’ils connaissaient la tradition et regardaient le puits comme ayant appartenu au patriarche. Il est placé à l’embouchure de la vallée, du côté du sud. C’est celui-là que les chrétiens appellent le puits de la Samaritaine. C’est près de cette même fontaine que les Samaritains plaçaient le tombeau
1 S. Jean, IV.