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254 LES ÉVANGILES.

de Jacob ; mais il est évident que ce n’est qu’un tertre mahométan. Nous nous mîmes en marche vers le puits. « Notre guide, qui était chrétien, n’ayant pu trouver le chemin, nous nous adressâmes à un mahométan qui connaissait fort bien, lui aussi, la tradition. Nous mîmes trente-cinq minutes de Sichem au puits. Le puits conserve des indices évidents d’antiquité ; mais à ce moment, ses abords étaient secs et abandonnés. On dit qu’il est alimenté par des sources vives et non pas seulement par les pluies. Une large pierre était placée sur son ouverture. Comme il était tard, nous ne cherchâmes point à lever la pierre, ni à examiner l’entrée qui est voûtée. Nous n’avions point de fil pour mesurer sa profondeur ; mais en jetant des pierres, nous vîmes bien qu’il était profond. Près du puits étaient les ruines d’une ancienne église, parmi lesquelles nous remarquâmes trois colonnes de granit. Ce que nous ne pûmes faire, Maundrell l’a fait au XVIIIe siècle. Il dit que le puits est recouvert par une voûte en pierre. Il descendit au-dessous de cette voûte par une étroite ouverture, et là il trouva la bouche proprement dite du puits, fermée par une large pierre plate ; il ôta la pierre et mesura le puits. Il est creusé en plein roc. Il a trois yards (un yard équivaut à neuf cent quatorze millimètres ) de diamètre, et près de trente-cinq de profondeur. Il était plein d’eau. Vers la fin de mars, il y en trouva quinze pieds. »

En 18*1*3, le docteur Wilson a vérifié ce rapport. Comme c’était en avril, le fonds du puits était à peine couvert d’eau.