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Page:Meignan - Les évangiles et la critique au XIXe siècle, 1864.djvu/514

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l'hébraisant de M. Glaire, plus courtes et plus simples que les précédentes, renferment encore bien des inutilités, et manquent de beaucoup de choses utiles.

Eh bien ! c’est pour obvier à ces inconvénients, c’est pour combler ce vide, que j’ai entrepris de faire une Grammaire hébraïque. J’ai fait de l’éclectisme. Laissant de côté tout ce qui est inutile pour comprendre l’hébreu, j’ai recueilli des diverses grammaires citées plus haut, tout ce qui est nécessaire et vraiment utile. Ainsi, par exemple, une longue expérience m’ayant parfaitement convaincu que tout ce qui concerne les points-voyelles ne sert nullement pour l’intelligence du texte sacré, j’ai supprimé tout cet attirail de règles massorétiques qui occupent vainement une trop grande partie des grammaires précitées, et ne servent qu’à effrayer les jeunes hébraîsants, à les embarrasser, à les dégoûter. Je n’ai conservé les points voyelles que pour la lecture, parce qu’ils se trouvent dans presque toutes les Bibles hébraïques, et que, du reste, la prononciation massorélique est probablement la plus rapprochée de la véritable.

De même, j’ai retranché tous les mots techniques, qui peuvent quelquefois, je l’avoue, être utiles aux érudits, mais qui fatiguent l’intelligence des commençants à cause de leur obscurité , surchargent inutilement leur mémoire, et deviennent ainsi pour beaucoup une pierre d’achoppement. Grâce à ces éliminations, ainsi qu’à plusieurs autres non moins importantes, j’ai rendu ma Grammaire et plus courte et plus facile, sans pour cela la rendre incomplète, et par là même insuffisante.

Persuadé que l’ordre, la clarté, la concision, la simplicité, sont les qualités essentielles de tout ouvrage élémentaire, je me suis efforcé de les réunir dans le mien, et j’espère avoir réussi : les nombreuses lettres de félicitation que j’ai déjà reçues le justifient pleinement.

Sans rien changer à la prononciation elle-même, j’en ai considérablement simplifié les règles : avec elles, en deux heures, un élève d’une intelligence ordinaire peut apprendre à lire, je ne dis pas couramment, mais correctement. J'ai expérimenté ce fait sur un enfant de onze ans. Cela ne doit pas étonner, attendu qu’il y a à peine trois pages à apprendre par cœur. J’ai fait d’utiles additions sur les constructions particulières du pronom relatif ; j’ai coordonné et élucidé, autant que possible, ce qui concerne l'état construit et la formation du pluriel et du duel dans les noms ; enfin, j’ai soigné