Page:Meilhac et Halévy, La Diva.djvu/33

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
JEANNE, palpitante.
––––––Trente-deux, rue Rochechouart…
––––––C’est moi… je suis Jeanne Bernard.
LE COMMISSIONNAIRE, tirant une lette, de sa poche.
––––––C’est une lettre…
JEANNE.
––––––C’est une lettre… Dieu ! que j’ai peur !
LE COMMISSIONNAIRE.
––––––Prenez-la donc…
JEANNE.
––––––Prenez-la donc… C’est un malheur !

Le commissionnaire sort.

TOUTES, à Jeanne qui a pris la lettre.
––––––––De qui ? de qui ? de qui ?
JEANNE.
––––––––––––De lui !
TOUTES.
––––––De lui ! de lui ! de lui ! de lui !
JEANNE.
––––––– « C’est canaille, mais je file,
––––––– » Je file et je signe Émile. »

Avec un grand cri.

Ah !…

Elle s’évanouit en laissant tomber la lettre.

CHŒUR.
–––––––––––Ah ! Jeannette,
–––––––––––Que c’est bête !
–––––––––Ne te mets donc pas
–––––––––Dans tous tes états !
PALESTINE, qui a ramassé la lettre et qui l’a lue.

Eh bien ! il n’est pas si canaille que je croyais…

JEANNE.

Comment ?

PALESTINE.

Il y a un post-scriptum.