Page:Meilhac et Halévy, La Diva.djvu/34

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JEANNE.

Dites vite, ma bonne Palestine, dites vite…

PALESTINE.

« Le déjeuner est payé à la crèmerie d’en bas. Vous me ferez plaisir en acceptant. »

EMMA.

Il y a ça ?

JEANNE.

Tu avais raison, alors… il n’est pas tout à fait aussi canaille… Eh bien, mais… n’est-ce pas… puisque le déjeuner est payé, allez le manger…

VIRGINIE.

Mais toi ?…

JEANNE.

Moi, j’irai vous retrouver tout à l’heure… mais maintenant… j’ai besoin d’être un peu seule pour me remettre…

PALESTINE.

Veux-tu que je reste avec toi ?

JEANNE.

Non, je vous en prie…

PALESTINE.

Il y a du fricandeau ; veux-tu que l’on t’en garde ?

JEANNE.

Oui, du fricandeau… et un petit pot de crème, s’il y en a.

PALESTINE.

S’il n’y en a pas, on en fera mettre, et à ses frais encore. Il a dit de bien faire les choses.

JEANNE.

De bien faire les choses…

PALESTINE.

Voyons, Jeannette…

JEANNE.

Laissez-moi, je vous en prie… laissez-moi !…

CHŒUR.
–––––––––––Ah ! Jeannette,
–––––––––––Que c’est bête !