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homme est sorti furtivement du palais par la petite porte des cuisines…

PANATELLAS.

Après ?…

DON PEDRO.

Cet homme, vêtu d’un costume de docteur…

PANATELLAS.

Bien !…

DON PEDRO.

N’est autre que Don Andrès de Ribeira, vice-roi du Pérou et notre gracieux maître.

PANATELLAS.

Très-bien

DON PEDRO.

Vous êtes content, Excellence ?…

PANATELLAS.

Si content que je vous permets une demi-familiarité… Appelez-moi tout simplement monseigneur, et causons comme une paire d’amis… Dans quel but pensez-vous que Son Altesse se soit avisée de courir aujourd’hui les rues de Lima ?…

DON PEDRO, riant.

Eh ! eh ! eh !…

PANATELLAS.

Mais encore ?…

DON PEDRO.

Il est toujours gaillard, ce cher vice-roi !… (Montrant la maison de droite.) La petite maison, qui est là, lui appartient. Avant de sortir, il a eu grand soin d’en mettre la clef dans sa poche, et je pense que, ce soir, après le feu d’artifice, il ne serait pas fâché d’y conduire quelque sémillante manola…

PANATELLAS.

Bon !… mais croyez-vous que ce soit pour cela seulement ?…

DON PEDRO.

Je crois aussi que le vice-roi, se flattant de ne pas être reconnu, profitera de l’occasion pour adresser aux gens quelques questions… comme ça, sans avoir l’air… afin de