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PANATELLAS.

Tellement content que je te permets une familiarité complète… Appelle-moi Miguel, et tape-moi… (Don Pedro fait le geste de lui taper sur le ventre.) Hein ?… dans la main…

DON PEDRO, montrant le ventre de Panatellas.

Et là… jamais ?…

PANATELLAS.

Sois fidèle… et nous verrons.

Nouveau bruit de castagnettes plus rapproché.

PANATELLAS.

Et ça… qu’est-ce que ?…

DON PEDRO.

Ce signal annonce à mes hommes que Son Altesse est en vue et qu’elle va paraître. (Il remonte. Frémissement général dans la foule. — On se prépare, on se mouche, on fait hum ! hum !) Les voyez-vous, les gaillards ?… (S’adressant à tout le monde.) Attention, mes amis… mais n’ayons pas l’air, n’ayons pas l’air…

LE PREMIER BUVEUR[1], à gauche.

N’ayez pas peur !

LE DEUXIEME BUVEUR, à droite.

Soyez tranquille.

PANATELLAS.

Admirable !… écoute un peu maintenant… écoute, Hinoyosa ; que je te fasse part d’une idée qui vient de me venir…

Ils s’éloignent tous deux par la gauche, en continuant de parler bas. — Entre alors par le fond à droite don Andrès de Ribeira, vice-roi, en costume de docteur. — Il traverse les groupes, qui affectent de ne pas faire attention à lui, tout en riant sous cape. — Les trois cousines sont sorties de leur cabaret et observent malicieusement don Andrès.

  1. Panatellas, Don Pedro.